Gaudreault, Laure

Naissance - Mort : 1889 – 1975

Née à La Malbaie le 25 octobre 1889, Laure Gaudreault est la fille de François-Xavier Gaudreault, cultivateur, et de Marguerite Bergeron. Elle grandit dans une famille qui valorise l’éducation. Sa mère lui inculque les rudiments du savoir et trois de ses tantes paternelles détiennent leur brevet d’enseignement. Laure Gaudreault suit les traces de ces femmes et choisit de devenir institutrice. Après avoir obtenu son brevet à l’École normale Laval, à Québec, elle entreprend sa carrière au village des Éboulements à l’âge de 16 ans.

À 18 ans, se croyant investie d’une vocation religieuse, elle entre au noviciat du monastère des Ursulines à Québec, mais en ressort deux ans plus tard pour des raisons de santé. Elle enseigne par la suite dans plusieurs localités de Charlevoix et à Chicoutimi. Elle connaît les conditions de travail difficiles imposées aux institutrices rurales à l’époque. En 1927, elle quitte l’enseignement pour le journalisme en rédigeant la page féminine et la page des enfants du Progrès du Saguenay.

En 1931, elle revient à l’enseignement dans son village natal. À partir de 1936, elle travaille à la mobilisation des institutrices de la région en vue de hausser leur salaire et d’améliorer leur régime de retraite. Elle fonde l’Association catholique des institutrices rurales de La Malbaie en 1936. Elle parcourt ensuite la province pour jeter les bases d’autres associations régionales et, dès 1937, celles-ci se regroupent en fédération. Nommée présidente, Laure Gaudreault devient alors la première syndicaliste rémunérée au Québec.

Elle fonde, en 1946, la Corporation des instituteurs et institutrices catholiques de la province de Québec, ancêtre de la Centrale de l’enseignement du Québec. Elle assume la vice-présidence de ce syndicat jusqu’à sa retraite en 1965. Elle se consacre par la suite à la cause des enseignants retraités.

Laure Gaudreault a été désignée personnage historique le 8 mars 2019.