Avocat de profession, Jean Lesage a d’abord siégé comme député fédéral de la circonscription de Montmagny-L’Islet à la Chambre des communes à Ottawa, de 1945 à 1958. Il y a été adjoint parlementaire et titulaire de plusieurs ministères. Il fait le saut en politique provinciale à la suite de son élection à la direction du Parti libéral du Québec. Élu député du comté de Québec-Ouest en 1960 et en 1962, il représente ensuite les électeurs de la circonscription de Louis-Hébert de 1966 à 1970. Il est premier ministre et ministre des Finances de 1960 à 1966. Il assume aussi les fonctions de ministre des Affaires fédérales-provinciales, de 1961 à 1966, et de ministre du Revenu en 1963.

Considéré comme « le père de la Révolution tranquille », Jean Lesage s’entoure d’une équipe qui a pour but de moderniser les institutions québécoises. Sous son administration, le ministère de l’Éducation, le ministère des Affaires culturelles, le ministère des Affaires fédérales-provinciales et le ministère du Revenu voient le jour. Des sociétés d’État sont aussi mises sur pied – dont la Société générale de financement, la Caisse de dépôt et placement, la Régie des rentes, Sidérurgie du Québec (SIDBEC), la Société québécoise d’exploration minière (SOQUEM) – et plusieurs compagnies d’électricité sont nationalisées. Cette période coïncide, enfin, avec des changements sociaux fondamentaux liés à la sécularisation des institutions soumises jusque-là au contrôle religieux. C’est le gouvernement de Jean Lesage qui reconnaît l’égalité juridique des femmes.

L’équipe libérale est vaincue aux élections de 1966. Jean Lesage devient alors chef de l’opposition et il assumera cette fonction jusqu’en 1970. Il est décédé à Québec en 1980 et a été inhumé dans le cimetière Notre-Dame-de-Belmont.

Jean Lesage a été désigné personnage historique le 1^er novembre 2012.