Bégon de La Picardière, Michel

Naissance - Mort : 1667 – 1747

Fils de Michel Bégon de La Picardière, qui avait été retenu comme candidat à la succession de Jacques Duchesneau, Bégon obtient sa commission en 1710 et il débarque à Québec deux ans plus tard. Il échappe de justesse à un incendie qui détruit le palais de l’intendant en janvier 1713. S’il a la vie sauve, il essuie de très lourdes pertes matérielles, qui l’incitent à se lancer en affaires.

L’intendant Bégon s’attaque d’abord au problème de la conversion de la monnaie de cartes en circulation, puis s’oppose à la reconduction du monopole de la traite des fourrures. Afin de rétablir la balance commerciale déficitaire, Bégon propose l’établissement d’industries et demande même l’envoi d’esclaves pour servir de main-d’œuvre. Ses agissements, qui lui valent notamment d’être accusé d’avoir accaparé à des fins personnelles des denrées agricoles (du blé et de la viande) en prétextant la menace d’une famine, lui attirent des remontrances de la part des autorités de la Marine en 1715. Placé sous la tutelle du gouverneur Vaudreuil, il intervient peu dans les affaires de la colonie jusqu’en 1720.

Bégon adopte ensuite diverses mesures importantes, dont le soutien à la culture du chanvre, l’établissement d’un service postal et de transport public entre Québec et Montréal ainsi que la confection d’un papier terrier. Ayant demandé son rappel, il est nommé intendant du Havre en 1723, mais son séjour au Canada est prolongé jusqu’en 1726. Deux intendants meurent en mer avant leur entrée en fonction. Michel Bégon poursuivra sa carrière jusqu’à son décès en 1747.

Michel Bégon de La Picardière a été désigné personnage historique le 12 septembre 2013.