Classements
La ou le ministre de la Culture et des Communications a le pouvoir d’octroyer un statut de classement à toutes les catégories considérées comme un bien patrimonial matériel : un document, un ensemble, un immeuble, un objet ou un site patrimonial. Ce statut comporte un niveau de protection important, car une autorisation de la ou du ministre est nécessaire avant de faire certaines interventions sur le bien. Certains immeubles patrimoniaux bénéficient également d’une aire de protection.
Près de 1600 biens patrimoniaux bénéficient d’un statut de classement et enrichissent le patrimoine culturel québécois.
En voici quelques exemples.
Patrimoine moderne
OuvrirHabitat-67 – Montréal
Classement : 2009
Conçu par l’architecte Moshe Safdie pour l’Exposition universelle de Montréal de 1967, Habitat-67 est une œuvre architecturale unique en raison de l’originalité de son design et des aspects novateurs des techniques de construction utilisées.
© MCC, Jean-François Rodrigue, 2008
Patrimoine immobilier
OuvrirL’Enfilade-de-Maisons-en-Brique-Rouge-de-Yamachiche – Mauricie
Classement : 2008
Cette enfilade de douze résidences en brique est exceptionnelle en milieu villageois à cette époque. L’ensemble de maisons bourgeoises témoigne des courants architecturaux de la construction résidentielle en vigueur durant la seconde moitié du XIXe siècle.
© MCC, Andréane Beloin, 2010
Maison Étienne-Paschal-Taché – Chaudière-Appalaches
Classement : 1962
La maison Étienne-Paschal-Taché est une luxueuse demeure bourgeoise construite à Montmagny en 1825 et 1826 par sir Étienne-Paschal Taché, considéré comme l’un des Pères de la Confédération. Son fils Eugène-Étienne s’est illustré comme architecte en construisant notamment l’Hôtel du Parlement, l’ancien palais de justice de Québec et le manège militaire de Québec. Eugène-Étienne Taché est également l’auteur de la devise du Québec, « Je me souviens ».
© MCC, Marie-Claude Côté, 2003
Gare Windsor – Montréal
Classement : 2009
La gare Windsor témoigne du rôle de Montréal comme métropole économique et plaque tournante du transport au Québec et au Canada pendant un siècle. Construit de 1887 à 1889, le bâtiment a été agrandi plusieurs fois, par des architectes de renom, en raison de la croissance rapide du Canadien Pacifique. La gare Windsor constitue un ensemble harmonieux et un exemple typique des équipements urbains prestigieux érigés dans les grandes villes nord-américaines au tournant du XXe siècle.
© MCC, Sylvain Lizotte, 2008
Pont Perrault – Chaudière-Appalaches
Classement : 2004
Construit en 1929, le pont couvert enjambe la rivière Chaudière, qui traverse la municipalité de Notre-Dame-des-Pins. Le pont Perrault constitue un bon exemple de ce type de pont, autrefois très répandu. D’une longueur de 150 mètres, il est aujourd’hui l’un des plus longs au Québec et au Canada.
© MCC, Jean-François Rodrigue, 2004
Site patrimonial des Galets – Côte-Nord
Classement : 2006
Le site patrimonial des Galets est situé dans la baie de Natashquan et est constitué de douze bâtiments rapprochés les uns des autres. Source d’inspiration de Gilles Vigneault, ce site voué à la pêche à la morue a plus de 150 ans d’histoire.
© Pierre Lahoud, 2005
Patrimoine religieux
OuvrirÉglise de Notre-Dame-des-Victoires – Québec
Classement : 1929
Dominant la place Royale, l’église de Notre-Dame-des-Victoires a joué un rôle primordial dans l’histoire de l’architecture religieuse et dans l’évolution de la ville. Construite de 1688 à 1690 sur les fondations de la seconde habitation de Samuel de Champlain, l’église de Notre-Dame-des-Victoires entraîne l’un des premiers gestes d’aménagement d’une place publique.
L’église de Notre-Dame-des-Victoires fait partie des trois premiers édifices classés au Québec.
Photo : Sylvie Lacroix
Patrimoine industriel
OuvrirSite patrimonial de l’Ancienne-Mine-Lamaque – Abitibi-Témiscamingue
Classement : 2010
Le site se compose d’un ensemble de bâtiments construits au cours des années 1930. La mine d’or a employé jusqu’à 700 personnes et a cessé ses activités en 1989. Son implantation a contribué de façon significative au développement de la région.
Ce site a maintenant une nouvelle vocation : la Cité de l’Or est un lieu d’interprétation de l’histoire minière du Québec.
Moulin seigneurial de Tonnancour – Mauricie
Classement : 1975
Construit entre 1765 et 1788, le moulin seigneurial de Tonnancour est l’un des plus anciens moulins utilisant l’énergie hydraulique à subsister au Québec. Il fait partie du site patrimonial du Moulin-Seigneurial-de-Tonnancour, qui rappelle l’importance de cet ensemble dans l’histoire de Pointe-du-Lac.
© MCC, Andréane Beloin, 2009
Village historique de Val-Jalbert – Saguenay–Lac-Saint-Jean
Classement : 1996
Aménagé en 1901 autour d’une usine de production de pâte de bois, le site forme un ensemble de 94 bâtiments, notamment des édifices institutionnels et commerciaux, des habitations, l’usine et de nombreux vestiges. Le village est mis en valeur depuis plus de 45 ans.
© MCC, Sylvain Lizotte, 2006
Patrimoine agricole
OuvrirGrange Alexander-Solomon-Walbridge – Montérégie
Classement : 2004
Construite en 1882, cette grange se distingue des bâtiments de ferme traditionnels par sa forme unique à 12 côtés et sa technique de construction. Elle témoigne de la période industrielle et des premières tentatives de mécanisation du travail agricole.
© MCC, Annie Tétreault, 2009
Patrimoine archéologique
OuvrirCollection archéologique de référence de Place-Royale – Capitale-Nationale
Classement : 1999
Cette collection compte plus de 14 000 objets qui ont été recueillis en raison de leur représentativité, de leur originalité et de leur beauté. Ces objets datent de différentes époques, depuis l’occupation amérindienne jusqu’à la fin du XIXe siècle. Ils sont fabriqués de matériaux divers, proviennent de différents pays et sont utilisés à des fins multiples. La collection est la propriété du ministère de la Culture et des Communications.
© MCC, Catherine Caron, 2008
Patrimoine documentaire
OuvrirLes Tristesses – Carnet d’Émile Nelligan de 1929
Classement : 2007
Les Tristesses est l’un des huit manuscrits qu’a rédigés Nelligan pendant son internement psychiatrique, qui a duré plus de 40 ans. Dans ce document, l’auteur a retranscrit plusieurs de ses poèmes avec certaines variantes et partagé des réflexions sur son quotidien.
© Musée national des beaux-arts du Québec, Jean-Guy Kérouac, 2007