Voir tous les personnages historiques

Le May, Pamphile

Naissance - Mort : 1837 ‒ 1918

Né le 5 janvier 1837 à Lotbinière, Pamphile Le May a connu une vie assez rangée après avoir trouvé sa vocation. Sa jeunesse a été marquée par des hésitations quant à son choix de carrière. Il a commencé des études en droit, qu’il a délaissées pour aller travailler à Portland, au Maine, puis à Sherbrooke. Il a entrepris par la suite une formation en théologie chez les pères oblats à Ottawa, mais il est revenu au droit, en travaillant parallèlement comme traducteur à l’Assemblée du Canada-Uni, à Québec. Il a été admis au barreau en 1865.

Attiré par la poésie, il s’est joint au mouvement littéraire connu sous le nom de « École patriotique de Québec », qui comptait des noms prestigieux comme François-Xavier Garneau, Octave Crémazie et Pierre-Joseph-Olivier Chauveau. C’est d’ailleurs ce dernier, devenu premier ministre de la province de Québec au moment de la Confédération de 1867, qui lui offrit le poste de bibliothécaire de la législature. Grâce à cet emploi, Le May pourra continuer à écrire et à faire publier ses œuvres.

Comme bibliothécaire, Pamphile Le May a dû d’abord bâtir une nouvelle collection, puisque la plupart des documents parlementaires utilisés précédemment par les députés avaient été regroupés à Ottawa. Aux quelques centaines de livres restés à Québec, qui portaient surtout sur le droit civil, il ajouta des milliers d’ouvrages pour répondre aux besoins des députés et des conseillers législatifs dans des domaines comme l’histoire, l’économie et les sciences. Cette bibliothèque, comptant quelque 30 000 livres, a cependant été ravagée dans l’incendie de l’ancien parlement de la côte de la Montagne, survenu le 19 avril 1883. Le bibliothécaire a donc dû reconstituer une collection digne de l’institution parlementaire, notamment en acquérant les prestigieuses collections privées du juge Antoine Polette, un ancien député, et de Pierre-Joseph-Olivier Chauveau.

Quant à la production littéraire de Pamphile Le May, elle couvre la deuxième moitié du XIXe siècle et le premier quart du siècle suivant. Elle embrasse la plupart des genres littéraires en vogue à l’époque : la poésie, la nouvelle, le roman, l’essai, le drame, la comédie, la fable et le conte, sans compter des traductions d’œuvres classiques de la littérature canadienne.