Le Jeune, Olivier

Naissance - Mort : …‒ 1654

Les informations sur l’esclave noir Olivier Le Jeune sont très minces. Elles se résument à quelques mentions dans les archives, qui permettent de savoir qu’il est originaire de Guinée ou de Madagascar, qu’il est arrivé tout jeune à Québec avec les frères Kirke en 1629, qu’il a été vendu à un commis français passé au service des Anglais, puis donné à Guillaume Couillard, qui l’a gardé jusqu’à ce qu’il meure en 1654. Le jeune esclave a été baptisé après avoir reçu l’enseignement du jésuite Paul Le Jeune. Il a aussi été cité à procès pour avoir lancé de fausses accusations contre un colon. Au moment de sa mort, Olivier Le Jeune était identifié comme un domestique, ce qui pourrait laisser croire qu’il avait été affranchi par son maître.

Les recherches menées sur le phénomène de l’esclavage en Nouvelle-France, qui est reconnu légalement en 1709, tendent à montrer que les esclaves vivant au Canada ont été mieux traités que ceux des plantations de la Louisiane et des Antilles françaises. Ils provenaient principalement des colonies anglaises voisines. Dans la vallée du Saint-Laurent, l’esclavage n’a jamais été érigé en système socio-économique comme dans certains pays tropicaux, où les Noirs importés d’Afrique pouvaient représenter plus de la moitié de la population. D’un point de vue juridique, les esclaves canadiens étaient certes considérés comme la propriété de leur maître, mais ils semblent avoir été traités plutôt comme des domestiques.

Olivier Le Jeune est un personnage qui a une forte valeur symbolique parce qu’il témoigne de la présence des Noirs sur le territoire québécois depuis les débuts de la colonisation.