Raudot, Jacques

Naissance - Mort : 1638 – 1728

À l’âge de 66 ans, Jacques Raudot assume, conjointement avec son fils Antoine-Denis, l’intendance de la Nouvelle-France à compter de 1705. Il s’occupe de la justice et du maintien de l’ordre, alors que son fils voit à l’administration des finances et s’intéresse à l’économie.

Durant les six ans qu’il séjourne au Canada, Jacques Raudot promulgue des centaines de règlements de police et il rend des jugements dans des milliers de causes. Il propose des réformes des institutions coloniales, notamment du régime seigneurial. Il aurait voulu également intégrer des maîtres d’école dans chaque seigneurie, y raffermir l’autorité des capitaines de milice et mieux faire respecter les ordonnances de police. Il s’attaque aussi à la Compagnie de la Colonie, détentrice du monopole de la traite des fourrures.

En prenant le parti des « habitants » contre les détenteurs de privilèges, Jacques Raudot veut renforcer le pouvoir de l’intendant par rapport à celui du gouverneur. Il explique, en effet, au ministre de la Marine que, depuis le départ de Jean Talon, les intendants de la Nouvelle-France n’ont jamais réussi à reprendre l’autorité qui leur avait été conférée.

Les dernières années de l’intendance de Jacques Raudot sont marquées par ses relations tendues avec le gouverneur Vaudreuil. En 1709, il invoque ces difficultés et la rigueur du climat pour demander son rappel et celui de son fils. Le ministre acquiesce à cette requête. Ce n’est toutefois qu’en 1711 que Raudot père rentrera en France, où il occupera des fonctions prestigieuses. Il est décédé à Paris en 1728.

Jacques Raudot a été désigné personnage historique le 12 septembre 2013.