Casgrain, Thérèse
Naissance - Mort : 1896 – 1981
Née le 10 juillet 1896 à Montréal, Thérèse Casgrain est la fille de Rodolphe Forget, avocat, financier et homme politique, et de Blanche MacDonald. Elle est l’épouse de Pierre-François Casgrain, qui siège à la Chambre des communes de 1917 à 1941. Elle aurait souhaité poursuivre des études universitaires en droit, mais son père s’opposa à ce projet.
Thérèse Casgrain est la plus connue des suffragettes québécoises. Elle fait partie des fondatrices, en 1922, du Comité provincial pour le suffrage féminin et elle préside l’organisme (rebaptisé en 1929 Ligue des droits de la femme) de 1928 à 1942. En 1938, elle use de son poids politique – elle est alors vice-présidente du Club des femmes libérales du Canada – pour faire inscrire le droit de vote des femmes au programme électoral du Parti libéral du Québec, dirigé par Joseph-Adélard Godbout. Après avoir pris le pouvoir aux élections de 1939, celui-ci donnera suite à son engagement.
À la suite de cette grande victoire pour les femmes du Québec, Thérèse Casgrain s’engage en politique active et se porte candidate aux élections dans différents comtés entre 1942 et 1963. Elle devient, en 1951, la première Québécoise à diriger un parti politique, le Co-operative Commonwealth Federation Québec (ancêtre du Nouveau Parti démocratique du Québec). Vingt-cinq ans après l’obtention du droit de vote des femmes, elle sera à l’origine de la mise sur pied de la Fédération des femmes du Québec, en 1966.
Lors de l’adoption de la Loi accordant aux femmes le droit de vote et d’éligibilité, en 1941, Thérèse Casgrain est reconnue comme la principale artisane de cette victoire. Son engagement ne s’est pas limité à cette lutte, mais il a touché à des enjeux comme la menace nucléaire, la protection des consommateurs et la question des femmes autochtones.
Thérèse Casgrain a été désignée personnage historique le 8 mars 2019.