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Gigue

La gigue est une danse traditionnelle dont les mouvements sont exécutés des hanches aux pieds. Les pas de base de cette danse de performance sont des frappements rapides et alternés des talons, des semelles et des pointes. Exécutée devant public, la gigue est souvent effectuée en solo, mais peut aussi être pratiquée en duo ou en groupe. Elle exige de la souplesse, un sens de l’équilibre et même de l’endurance.

La gigue serait apparue au Bas-Canada (Québec) dans le deuxième quart du XIXe siècle. Cette danse de pas, qui était populaire surtout en Irlande et en Écosse mais également en Angleterre, est introduite au Québec par les populations immigrantes venues de ces pays. Elle est adoptée par les francophones, qui l’intègrent aux veillées de danse réunissant familles et amis surtout durant la saison hivernale. Les études ethnologiques révèlent à la fois l’emprunt de pas traditionnels des îles Britanniques, mais aussi la création de pas nouveaux et l’existence de variations régionales. La gigue est encore à la mode dans les soirées à la campagne au milieu du XXe siècle. Par la suite, elle quitte la sphère privée pour gagner le monde du spectacle.

La gigue s’est transmise de génération en génération et elle est encore pratiquée de nos jours comme activité de loisir. L’apprentissage se fait par observation et par imitation, souvent au sein de troupes de danse. La gigue demeure très populaire auprès du public québécois et peut être considérée comme l’une de ses danses traditionnelles les plus typiques.

La gigue a été désignée élément du patrimoine immatériel le 26 octobre 2023.

Gigue. Élisée Ouellet et ses fils au violon et Pierre Guérin et Victoria Paquet à la gigue Bibliothèque et Archives nationales du Québec - Domaine public